Mais ce n’est qu’à partir de 1909 que la culture de l’ylang-ylang prit de l’importance. C’est à ce moment que la plante fut introduite à Madagascar et bénéficia d’une production plus intensive car l’altitude, le climat et les conditions édaphiques y étaient très favorables à sa croissance. Quelques années plus tard, c’est aux Comores, plus particulièrement à Anjouan et à Mayotte, que l’ylangylang fut cultivé et où d’importantes quantités d’huiles furent produites.
Suite à la première guerre mondiale, la plupart des plantations de Manille en Indonésie furent éliminées pour laisser la place à de nouvelles résidences. Les distilleries de cette ville, autrefois reconnues pour leur efficacité, disparurent. C’est pourquoi, à l’heure actuelle, Manille ne représente même plus 1 % de la production mondiale (Guenther, 1952 ; Ainoudine, 1983 ; Manner et al., 2006).
De nos jours, on retrouve des plantations d’ylang-ylang dans les iles de l’Océan indien, principalement aux Comores, à Madagascar et à Mayotte, mais également en Colombie, en Indochine, au Costa Rica, aux Philippines et en Côte d’Ivoire.
Le premier producteur mondial d’essence d’ylang-ylang est l’Union des Comores (PAFR, 1998 ; Florence, 2004 ; Manner et al., 2006).